Infrastructure écologique

Une infrastructure écologique est un réseau de surfaces importantes pour la biodiversité qui sert à préserver, valoriser, restaurer et relier les milieux naturels et proches de l’état naturel de grande valeur écologique. Elle se compose d’aires centrales et d’aires de mise en réseau de qualité et en quantité suffisantes, réparties de manière appropriée dans l’espace.

Les aires centrales sont des surfaces dédiées spécifiquement à la protection des milieux et des espèces qui offrent des habitats suffisamment vastes et de haute qualité aux communautés d’espèces.

Les aires de mise en réseau viennent quant à elles compléter les aires centrales avec des habitats supplémentaires de haute valeur écologique et jouent un rôle central pour la survie des espèces, car elles sont notamment essentielles à la recherche de nourriture et à la reproduction et permettent à la faune de se protéger en cas de dérangement.

État des lieux

La Ville a mené une analyse globale de son infrastructure écologique afin de définir les enjeux du patrimoine naturel en regard des différents milieux qui se trouvent sur son territoire communal. Cet état des lieux a été réalisé par le biais de l'analyse de quatre trames écologiques :

Trame verte : concerne la forêt, les haies et partiellement les arbres isolés

Le renforcement de la trame verte en milieu bâti se fera par le développement d'une stratégie de végétalisation du milieu bâti au travers de l’élaboration d’un Plan canopée.

Trame orange : concerne les milieux ouverts secs

Les mesures du Plan de gestion différenciée des espaces verts 2020-2025 (PGDev) et la mise en œuvre de la charte des talus de routes constituent les deux axes principaux d’actions pour le renforcement de la trame orange. L’incitation à la valorisation de la biodiversité dans les jardins privés et au pied des immeubles permettrait également de la renforcer.

Trame noire : concerne l’absence de lumière nocturne

La mise en place d’une politique de réduction de l’éclairage nocturne est essentielle dans les zones de « sensibilité nature ». Sa prise en considération doit permettre à la fois une réduction de l’énergie dépensée, une réduction de la facture électrique et la préservation du patrimoine naturel. Le futur plan lumière communal tient compte des objectifs de la trame noire.

Trame bleue : concerne les eaux (étangs, marais, lac et cours d’eau)

Sur le plan biologique, la trame bleue sud-ouest est pratiquement complète, tandis que celle du nord-ouest est fortement interrompue. La revitalisation du Lavasson au nord des voies CFF aurait un impact positif fort, au même titre que la remise à ciel ouvert de cours d’eau, en particulier ceux situés en forêt.

L'état des lieux de l'infrastructure écologique permet ainsi de déceler les enjeux à l’échelon local, de déterminer les déficits et opportunités, et de prioriser les actions à entreprendre pour chaque milieu.

Un cahier de mesures permettra de compléter le maillage biologique en fonction des axes prioritaires définis pour chaque milieu. Cette problématique fait d’ailleurs partie intégrante du plan d’action en faveur de la biodiversité 2019-2030 du Conseil d’État vaudois.